Boris Vian, la vie jazz
- Projection
- Événement terminé
- 60min
- Tout public
Des romans, des chansons, des poèmes : on connaît Boris Vian comme auteur. Pourtant, sur la porte de son appartement, on peut lire encore : «ingénieur et musicien ».
Le jazz fut la grande passion de Boris Vian. Il le joua avec sa trompette, en inventa la critique, fut l’ami de Duke Ellington. Rythmé par certains des plus beaux thèmes du jazz, ce portrait est un film musical mais en même temps c’est le roman de Boris Vian : il suit au plus près sa vie souverainement libre. La musique est grisante et elle raconte, elle dit au-delà des mots. Le jazz est une manière d’être pour Boris Vian. Il inspire le style de l’écrivain, il dicte sa relation à la vie, à la mort. C’est cette « jazz attitude » que met en scène ce portrait-roman, réalisé sans interviews, truffé d’archives, de documents, de décors inédits.
Le film
Réalisé sans interviews de témoins extérieurs, à partir d’archives et d’évocations (dont certaines musicales, avec la participation d’un quintet de Jazz), dans des décors réels, ce film plonge le spectateur dans l’ambiance particulière des années 1950 où le jazz cristallise la soif de vivre de toute une génération.
Boris Vian reste un personnage difficile à cerner. D’abord car lui-même était multiple et hérissé de défenses (gestes provocateurs, poses de dandy). Mais surtout car depuis sa mort une légende s’est forgée. Une légende nourrie de stéréotypes, toujours les mêmes : la mélancolie de “L’Écume des jours”, la fièvre des nuits du Tabou, le scandale de “J’irai cracher sur vos tombes…” Cette légende absorbe tout le personnage qui lui-même masque la personne.
La démarche de Philippe Kohly est à l’exact opposé : derrière le personnage, retrouver la vérité d’une personne, partager le chemin d’un jeune homme, connaître ses clés, voir et sentir les choses de son point de vue, se mettre dans sa peau. Autrement dit, faire un portrait “table rase”, l’œil neuf, comme si rien n’avait été dit. Et, au bout du compte, livrer une image peut-être étonnante. Un portrait vivant qui donne à voir l’homme derrière l’icône et nous révèle une sensibilité rare.
Prix
- 2010 : FIFA (Festival International du Film sur l’Art) – Montréal (Canada) – Prix du meilleur film pour la télévision
- 2009 : Sacem – Paris (France) – Prix Sacem du meilleur documentaire musical de création
- 2009 : Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon – Montpellier (France) – Sélection SACEM
Léspas vidéo
Distribution
Auteur-réalisateur Philippe Kohly
Image Alexis Kavyrchine, Philippe Kohly, Olivier Raffet
Son Eric Rey
Montage Claudine Dupont
Production/Diffusion Camera Lucida, ARTE France
Tarif
- Projection spécial covid :